C’est donc en raison de ses faiblesses et non de ses réussites que l’université américaine présente une menace: tout l’invite à inventer d’urgence des solutions innovantes et, pour les rentabiliser, à les diffuser à l’étranger. L’Asie sera sa première cible, pour des raisons démographiques et économiques. Mais l’Europe sera également touchée si les Etats-Unis créent ou promeuvent des programmes ou des approches attentifs à l’employabilité des diplômés.
Ces nouveaux modèles seront payants : le marché, en tout cas en France, est prêt, car, depuis dix ans, la croissance du privé et des filières sélectives est spectaculaire. Les fonds d’investissement ne s’y trompent pas : quand leur intérêt pour l’éducation relevait il y a cinq ans de la sphère privée – quelle école pour mon enfant? -, il est désormais de plain-pied dans leur agenda professionnel. Le pedigree de Ryan Craig en témoigne : il dirige University Ventures, l’un d’entre eux…
Axé.