L’imaginaire néolibéral se révèle comme un dispositif de production de peur et de généralisation de l’impuissance, voué à corseter les imaginaires au prétexte de l’absence d’alternative. On y observe une métamorphose de la violence du régime d’accumulation, présentée comme inévitable, absolue, et dépolitisée. Il s’appuie sur une spacialisation et une culturalisation des rapports sociaux. Qu’il s’agisse de la domination sociale, des affects ordinaires, des modes de gestion du salarié et de la personne ou des subjectivités littéraires, il s’agit de tenter d’identifier, à chaque fois, les logiques à l’oeuvre dans l’entreprise contemporaine de reconfiguration néolibérale et les façons dont elles affectent les sujets et la représentation qu’ils se font d’eux-mêmes et du monde. Les contributions sont regroupées en quatre grandes sections qui explorent cet imaginaire sous l’angle, successivement, du rapport de pouvoir, du lien social, de la nouvelle raison managériale, et, pour finir, de ce que peuvent encore y être l’écriture et la littérature.
Axé.